• Après notre séjour cambodgien, nous partons le 12 juillet au petit matin en route pour la frontière laotienne. Cette frontière est réputée difficile à passer, avec de nombreux bakchichs à fournir, aux douaniers des 2 pays. Finalement, ce ne sont pas les douaniers qui nous rançonnent, mais un rabatteur qui pour une somme exorbitante: 60$  nous conduit en 20 min de taxi à l’embarcadère pour ralier en pirogue notre ile de destination: Sala Don Khone.

     

     

    Cette région du sud Laos avec ses 4000 iles sur le Mekong est un endroit magnifique. Le fleuve s’y subdivise, enlaçant ainsi une myriade d’iles, dont 3 principales. Nous passons 4 nuits sur l’une d’entre elle. Ici, pas de voiture, juste des vélos, motos et quelques TukTuk  s’accrochant aux chemins rouges souvent couverts de boues en cette saison de mousson. Les habitants vivent simplement, un peu des revenus du tourisme, mais surtout de la terre: cultures de riz, plantations maraichères, élevage de buffles, cochons et boeufs. 

    Nous louons nous aussi des vélos (1€/j par vélo) et sillonnons cette ile et sa voisine, Don Det où les backpackers sont plus présents. 

    Le temps est ici suspendu, paisible, et nous ne nous lassons pas des terrasses qui surplombent ce fleuve majestueux, emportant doucement les pirogues fines et gracieuses. 

     

    Nos premiers jours laotiens sont conformes à notre imaginaire: douceur de vivre, rizières éclatantes sur toute la gamme des verts, buffles bienveillants, laotiens somnolents et courtois.

     

    "Le Lao peut être souriant et boudeur, accueillant et méchant, hospitalier et soupçonneux. Souples 
    comme les roseaux mais intraitables sur les principes dès lors qu’il s’agit de l’amitié, de l’honneur
    ou de l’hospitalité".
    Un sage confucianiste aurait proclamé : "comme la goutte d’eau qui arrive à percer un morceau de granit, creusez donc toujours au même endroit et l’eau jaillira…"
    Marcel Zago